Lors d'une conférence du Salon des services à la personne, la directrice des offres simplifiées à l'ACOSS a donné quelques précisions sur l'expérimentation du crédit d'impôt immédiat.
Publié le 18 novembre 2020 11:09Lors d'une conférence du Salon des services à la personne, la directrice des offres simplifiées à l'ACOSS a donné quelques précisions sur l'expérimentation du crédit d'impôt immédiat.
Publié le 18 novembre 2020 11:09Nous annoncions en septembre que les travaux sur la contemporanéisation du crédit d’impôt sur les services à la personne était en cours. C'est un sujet compliqué qui pourrait donner un grand bol d'air au secteur des services à la personne et éradiquer le travail non déclaré dans le secteur. Ce dispositif reste cependant complexe à mettr een oeuvre et il reste beaucoup d'inconnues.
Hier, lors d'une conférence du Salon des services à la personne, Patricia Poulet-Mathis, Directrice des offres simplifiées à l'ACOSS a donné des précisions sur l'expérimentation qui est en cours :
L'idée du crédit d'impôt immédiat est donc que plutôt que d'attendre un an pour récupérer le crédit d'impôt sur ses dépenses de services à la personne, la personne qui fait appel à un particulier ou à un organisme puisse récupérer imméditament les aides fiscales et sociales pour n'avoir à payer que le reste à charge.
Pour le moment l'expérimentation est faite sur un petit échantillon : 60 particuliers résident dans la ville de Paris et dans le Nord.
L’Acoss est la caisse nationale des Urssaf qui pilote la collecte des cotisations et la redistribution destinées à garantir le financement du modèle social français. L'ACOSS agit au service des quatre branches du régime général de la Sécurité sociale : Maladie, Vieillesse, Famille, Accidents du travail/Maladies professionnelles. Les cotisants bénéficient d’une plate-forme de services qui assure la conversion des activités économiques en droits sociaux et contribue à la réduction des inégalités.
Si cette expérimentation est concluante, elle devrait être généralisée à la France entière l'année prochaine. Olivier Dusspot avait indiqué en septembre que « la formule [qui est expérimentée] consiste à déduire d’emblée les aides (dont le crédit d’impôt mais aussi les aides versées par les départements) des factures que l’usager doit payer, de manière à ce qu’il ne décaisse que le net à payer. Cela soulage au maximum la trésorerie des ménages. »
Ce dispositif n'a pas encore de nom "officiel" et on parle pour le moment de Crédit Impôt Immédiat (C2I ou CII), de contemporanéité du crédit d'impôts, d'avance immédiate du crédit d'impôt...
Témoignage - Agence ADHAP Valence
voir le témoignageTémoignage - EHPAD Résidence La Sousto
Voir le témoignageProfessionnels du secteur
VISIBILITÉ, RÉFÉRENCEMENT, RECRUTEMENT, DÉVELOPPEMENT CLIENTÈLE
Découvrir les offres pour les pros
La mise en place du crédit d’impôt immédiat est un dispositif très attendu pour le secteur de l’emploi à domicile et porté par la FEPEM depuis plusieurs années. Expérimenté dans un premier temps dans le Nord et à Paris sur un périmètre restreint, il sera progressivement étendu pour une généralisation prévue dès 2022. Une avancée majeure pour conforter la confiance en l’emploi à domicile !
Validée par la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2020, l’expérimentation de crédit d’impôt immédiat, sorte de tiers-payant pour le secteur de l’emploi à domicile, démarre dans les départements du Nord et de Paris.
Demandée de longue date par la FEPEM, ce dispositif a été ouvert le 25 septembre dernier par le réseau des unions de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales (Urssaf) en lien avec les directions départementales des finances publiques (DDFIP) sur un périmètre restreint. Il va se déployer progressivement dans les prochains mois jusqu’au 31 décembre 2021. Cette expérimentation va permettre aux particuliers employeurs de bénéficier immédiatement du crédit d’impôt, “et ce, dès la déclaration des rémunérations de leur salarié, alors qu’ils le perçoivent habituellement avec 6 à 18 mois de décalage”.
Le dispositif débute auprès de 60 personnes qui recourent à l’emploi direct, pour s’étendre, au cours du premier trimestre 2021 aux modes prestataires et mandataires, auprès de 150 particuliers sélectionnés parmi les bénéficiaires de huit organismes. Au deuxième trimestre, le dispositif sera ouvert à l’ensemble de la population des particuliers employeurs utilisateurs du système Cesu+ du Nord et de Paris, soit 20 600 personnes éligibles. En parallèle, l’expérimentation sera élargie à l’ensemble des aides sociales et fiscales pour 190 bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa) et de la prestation de compensation du handicap (PCH), 40 utilisateurs de l’offre Cesu+ et 150 clients d’organismes prestataires ou mandataires.
Le champ de l’expérimentation pourra encore s’étendre dans un second temps pour les bénéficiaires de l’Apa et de la PCH et pour les usagers de structures prestataires et mandataires. L’objectif du gouvernement est une généralisation du dispositif au 1er janvier 2022.
Pour Marie Béatrice Levaux, Présidente de la FEPEM, « il s’agit d’un formidable levier de croissance pour l’emploi à domicile. Ce signal fort envoyé au secteur va créer de nombreux emplois sur tout le territoire pour répondre aux besoins des Français. Le versement mensuel du crédit d’impôt permettra de soulager la trésorerie des ménages, de favoriser le recours au travail déclaré et de lutter contre le travail au noir. »
L’objectif de ce projet est en effet de lutter contre l’emploi dissimulé en démontrant que l’emploi déclaré coûte moins cher. Dans la perspective de la future loi Grand âge et autonomie, l’expérimentation doit également contribuer à la réforme de l’accompagnement de la perte d’autonomie.
Ce sera une vraie simplification en 2022 avec le remboursement mensuel du crédit d’impôt pour les bénéficiaires.
Depuis le 25 septembre, l'expérimentation auprès de personnes qui emploient, en direct, un salarié à domicile permet que dès que le salaire est versé, l'employeur récupère le crédit d’impôt correspondant.
Jusqu'au 8 décembre 2020, l'administration fiscale permet de moduler ou même de refuser l'avance de 60 % au titre de votre crédit d'impôt en janvier 2021 et ainsi éviter d'avoir à rembourser un éventuel trop-perçu l'été prochain.